Des usagers disent l’incompétence de la SNCF : le train Intercités Cévenol

, par La rédaction

Incompétente sur les lignes du quotidien, TER et trains d’équilibre du territoire, des trains très largement financés par les deniers publics, la société dite ferroviaire le prouve chaque jour de plus belle y compris avec les arrêts de travail de son personnel qui impactent uniquement les usagers et les salariés qui les empruntent. Ils le savent parfaitement et en souffrent tout le long de l’année. Deux témoignages le disent ici pour ce qui est du train Cévenol, dont le programme d’abandon et de dépérissement est clair, mais que la SNCF ne peut pas, pour des raisons de volontés politiques locales trop fortes et de résistance des usagers, encore supprimer.
 
Pendant ce temps le groupe amuse les galeries marchandes de ses gares TGV avec des pianos et des orchestres, bien que déficitaire et avec l’argent public s’octroie des sociétés d’autobus et de voyages autopartagés en voiture, et remplace ses trains Intercités à bout de souffle par des bus.
 

Françoise nous le dit :


« Lorsque j’ai acheté ma maison de campagne en Lozere, il y avait encore un train de nuit Cevenol direct pour Paris, et la desserte par le train depuis Nîmes, où je travaille, était un atout considérable.
 
J’ai observé et subi à cette occasion divers dysfonctionnements, qui n’ont fait qu’empirer au fil des ans ; des trains annulés en dernière minute, ou remplacés par des bus qui tiennent toute la route et font des manoeuvres infernales pour passer devant des gares à moitié abandonnées ;des attentes de transfert en gare d’Alès sous un soleil de plomb ; des enfants, adolescents, perdus parce que leurs parents les avaient mis dans le train à Marseille avec les grands parents qui les attendaient à l’arrivée à Langogne, sauf qu’il fallait descendre avec les valises et changer de transport...
 
Des taxis, bus , avec des chauffeurs sous payés venus de Mende, qui attendent des heures en gare de la Bastide pour amener par la route des passagers et le conducteur du train à Langogne ; ensuite le bus ou taxi repart à Mende...Même cirque le lendemain matin...
 
A quoi servent donc ces rails qui ont été construits et qu’il ne reste plus qu’à entretenir ?
 
Seul le TGV, piètre outil d’aménagement du territoire, puisqu’il ne favorise que les grandes métropoles, a droit de cité et absorbe les budgets ;
Ces réformes libérales et la loi Macron nous font rétrograder au rang de pays sous développé, tout cela pour satisfaire les concessionnaires d’autoroute et autres spéculateurs.
 
C’est indécent d’être traités de la sorte alors que les contribuables régionaux paient un tribut considérable pour un service non fait ;où va notre argent ?
 
J’ai pris, depuis qu’elle existe, la carte Via Liberté WE qui me permettait de faire un A/R tous les WE sans trop souffrir, car je suis malade en voiture ;si je ne peux plus prendre le train, je renoncerai à mes WE en Lozère, où j’invitais ma famille et mes amis, au bénéfice du développement local.
 
L’abandon par l’Etat du srvice public , de cette GRANDE LIGNE est une aberration politique et un non sens économique. »

 

Ecoutons aussi Alexis :


Je réside à Nîmes et me rend presque chaque week-end à Langogne en train.
 
La suppression du train de 15h46 à Langogne pour Nîmes et son remplacement par un bus est un pas de plus vers la disparition programmée de cette ligne indispensable au désenclavement de la région de haute Lozère. La méthode employée par la SNCF pour faire mourir à petit feu cette ligne (suppression des guichets, gestion stupide des horaires, fermeture des toilettes en gare, disparition des possibilités ferroviaires entre Nîmes et Clermont sur le site voyages sncf…auxquelles on ajoutera la modification ridicule et futile de la désignation du nom des quais à Langogne !) est indigne et révoltante et dénote bien l’aveuglement irresponsable des gouvernants sur le sujet. Le remplacement programmé du train par des bus est un projet régressif et pour cette ligne en particulier une absurdité qu’il faut dénoncer.
 

 
Du vécu quotidien qui nous fait demander encore plus fort, avec d’autres groupes et collectifs, la démission immédiate du PDG du groupe SNCF.