La convention TER AURA / SNCF signée pour 6 ans !

, par La rédaction

Le lendemain même de notre coup de gueule et en prenant soin de tenir à l’écart les associations d’usagers de la région Auvergne Rhône Alpes et même ses élus, son président a réuni la presse ce lundi 13 novembre pour lui signifier que la convention TER pour Auvergne - Rhône-Alpes avec la SNCF venait d’être signée pour 6 ans le même jour. Juste sur le fil, avant la fin de l’année, date limite. Les élus de la région devront voter son contenu, qu’ils ignorent, le 29 novembre.
 
Dans le communiqué de presse distribué lors de cette convocation si bien entendu le président de région se glorifie d’avoir signé une convention sans précédent au niveau national, assurant que les annulations de TER seront diminuées de moitié et que les retards verront une amélioration de 2,9% (la belle affaire) en deux ans, nous notons qu’à aucun moment il n’est question des lignes en difficulté du massif central. C’’est pourtant là le centre de nos préoccupations. D’importantes pénalités sont mises en place qui devraient garnir les caisses AURA certainement pour financer le doublement des équipes de police à bord des trains et la vidéosurveillance généralisée dans tous les trains à la fin du mandat. Pas pour aider les petites lignes auvergnates.
 
Petites lignes qui auraient fait l’objet d’un plan « sans précédent » là aussi en novembre 2016. Ah bon ? On l’a pas vu passer celui-là.
 
Bref beaucoup d’enfumage et il faudra que les usagers auvergnats redoublent de vigilance dans les prochains mois. Quitte à s’associer avec les organisations d’ex Rhône Alpes, tenues à l’écart elles aussi, qui sont confrontées à leurs propres problématiques. Le regroupement que nous avions initié en Auvergne le 2 avril dernier à Clermont-Ferrand avait été décevant, un rapprochement avec nos voisins aura sans doute plus d’impact.

 
Les cheminots CGT convoquent quand à eux les usagers pour une manifestation...
 
Après avoir épluché le document le syndicat dénonce un sabotage dans son communiqué (extrait ci-dessous pour information) et il note :
 


 Une baisse importante de la contribution financière (moins 100 millions d’euros) avec
une dégressivité annoncée de 20 millions d’euro par ans sur 6 ans.
 Un nouveau système de malus qui risque d’engendrer une forte augmentations des
pénalités payées par la SNCF, alors que des moyens lui sont retirés.

 
Dès 2020, la région avec l’aval de la SNCF s’apprête à privatiser le Tram Train de
l’Ouest Lyonnais et l’Etablissement Mont Blanc (ligne St Gervais/ Vallorcine).
La SNCF, pour faire face à la pression du Conseil Régional lors de ces négociations a
supprimé les contrôleurs à bord de certains TER, et fermé des guichets et des gares au cours de l’année 2017 ( plus de 40 postes supprimés).
 
Ce nouvel atterrissage financier forçant la SNCF à abaisser ses coûts de production aura un impact négatif sur la formation des agents et la sécurité des circulations tout en entrainant une diminution de l’offre ainsi qu’une dégradation de la qualité du service dû aux usagers :

 Poursuite de la fermeture de gares et de guichets
 Poursuite de la suppression des contrôleurs à bord des trains
 Baisse du niveau d’entretien du matériel roulant
 Baisse du nombre de trains
 Augmentation de l’insécurité à bord des trains et dans les gares

La CGT Cheminots invite les usagers à manifester :
 
Le jeudi 16 novembre 2016. Rassemblement à 10h, devant la direction TER AURA (Tour INCITY) 116 cours Lafayette Lyon 3ème.

 

Désintérêt et incompétence régionale aussi pour les réseaux de bus !
 
L’équipe régionale lyonnaise qui devait prendre en charge les transports bus de l’agglomération de Clermont-Ferrand au 1er septembre est ici aussi aux abonnés absents, bloquant les projets en cours et la gare routière où s’agglutinent également tous les nouveaux bus Macron. A lire dans la Montagne ci-dessous.
 

Dans la presse :
 

 Déplacements Pros : Nouvelle convention TER pour Auvergne - Rhône-Alpes

 La Montagne du 14 novembre au sujet de la gare routière de Clermont : Gare routière de Clermont-Ferrand : de plus en plus de voyageurs, des projets bloqués