Les retards SNCF ? C’est de la faute des voyageurs !

, par La rédaction

Ce matin on a atteint le sommet du ridicule lorsqu’un directeur SNCF explique en gare de Toulouse que les retards des trains sont dus aux usagers arrivant à l’heure moins 30 secondes.
 
La SNCF tente de masquer une nouvelle fois son incompétence et ouvre encore une fois le parapluie. Les pauvres conducteurs de trains victimes de leurs séquences de fermeture des portes ? La conséquence est qu’ils vont fermer les portes des trains DEUX minutes avant le départ. Pour que ces Messieurs appuient tranquillement sur leurs boutons sans être emmer... par ces crétins de voyageurs.
 
Celle là ils ne nous l’avaient jamais faite. Lisez ci dessous, c’était sur France Bleu Toulouse ce vendredi 16 juin à 7 heures.
 


11 % des trains arrivent en retard en Occitanie.
 
La SNCF se lance donc un défi : faire partir ses trains à l’heure. Depuis lundi dernier pendant deux semaines elle mène une opération top départ surtout à destination des TER en gare de Toulouse Matabiau. Ça veut dire que les portes des wagons des trains ferment deux minutes avant le départ parce que un seul train qui part en retard et bien ça entraîne forcément un effet domino comme l’explique Laurent Giraud le directeur adjoint des TER Occitanie.
 
« C’est une gare qui est en étoile et qui distribue l’ensemble des lignes régionales. Donc on a une quarantaine de trains qui partent chaque jour entre 16 heures 30 et 19 heures, et l’intérêt c’est de s’assurer que ces trains soient vraiment ponctuels au départ de Matabiau. Alors quand je dis ponctuels c’est qu’ils partent à la minute près, voire à la seconde près. Parce que derrière ça diffuse sur un... un capillaire qui est très varié avec des voies unique et des doubles voies. Et sur les voies uniques dès qu’il y a un retard de train ça peut engager par cascade des retards d’autres trains. L’objectif c’est d’y associer notre clientèle en disant : soyez prêts à l’embarquement euh... pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture dans nos séquences départ à nous.parce qu’un client qui arrive en courant sur un quai à H moins 20 secondes ou H moins 15 secondes normalement notre séquence... on a déjà engagé la séquence de fermeture de portes. Il faut reprendre la séquence de fermetures de portes, et ouvrir les portes... voilà on a vite perdu 30 secondes une minute, et en cascade ça peut enclencher beaucoup de retards sur nos voies. »
 
Alors cette opération concerne les lignes qui vont vers l’Ariège, celles vers le Gers et aussi les lignes de trains du quart nord est du département.
 

 
Et le petit Monsieur Giraud, soldat de la direction Pépesque en remet une couche et s’enfonce lamentablement le même jour dans le journal de 12 heures de France 3 Occitanie Midi Pyrénées :
 


« L’objectif c’est de travailler avec nos clients pour les informer qu’on veut plus les voir courir sur le quai deux minutes avant, un client comme vous et moi s’il a rien à faire dans la gare il va s’organiser pour faire en sorte qu’il arrive à H moins 3 seconde et prendre son train. C’est l’idéal. Sauf que nous ça nous perturbe dans notre séquence départ, et on veut plus être perturbé. »

 
Les pauvres agents sont perturbés... Qu’ils changent de métier !
 

Vivement les trains sans conducteurs ni agents, au moins eux partiront et fermeront leurs portes à l’heure dite !