Agonie du réseau ferroviaire du massif central : une rencontre proposée le 7 février 2014

, par La rédaction

En l’absence d’informations précises de RFF sur l’état réel de son réseau en Auvergne, un silence bien compréhensible puisqu’elle a décidé de n’entretenir que les lignes à fort potentiel, nous ne pouvons que saluer le bilan objectif mais très inquiétant, dressé cette semaine devant la presse par le Front de gauche. Il faut lire leur communiqué qui est consultable ici.
 
On y apprend qu’il faut réunir d’urgence 140 millions d’euros pour secourir et prolonger le vieux réseau laissé sans entretien durant des décennies.
 
Luc Bourduge en charge des transports à la région connait bien le dossier et réclame avec son groupe « un grand débat public, qui dépasse le cercle des spécialistes ».
 
Si rien n’est fait poursuivent-ils, si aucune décision ambitieuse n’est prise rapidement accompagnée de vrais moyens financiers « l’Auvergne, et plus largement le massif central risque de voir rapidement son territoire vidé de toute ou partie de liaisons inter-régionales et nationales, avec ce que cela comporte comme conséquences pour l’avenir. »
 
Extraits de leur communication :
 
La voie de Brioude à Langogne est « globalement vétuste malgré les interventions du Plan de Sauvegarde 2010 et 2013. Un renouvellement complet de la voie permettrait la modernisation du tronçon. La zone entre Monistrol et Chapeauroux serait à réaliser en priorité. Estimation travaux : 15 M€. »
 
Egalement « la pérennité de la ligne Neussargues à Loubaresse, direction Béziers, n’est pas assurée et se reposera à l’horizon 2020. Cette ligne globalement vétuste malgré les interventions de 2007 et 2011. Le sujet des ouvrages d’arts et des ouvrages en terre pourrait devenir critique (Garabit et nombreux autres ouvrages). Le plan rail en 2011 a permis de consolider seulement les appuis du viaduc de Garabit. Le coût serait à estimer. »
 
Sénateurs, députés, conseillers régionaux, généraux et maires appellent à une rencontre exceptionnelle entre tous les élus du massif central avec les organisations syndicales et les associations d’usagers le 7 février 2014.