Sabotage du train Cévenol par la SNCF : 2h de retard le 11 mai pour faute de gestion

, par La rédaction

Ca continue.
 
Ce dimanche 11 mai, jour de retour des vacanciers, les voyageurs à bord du seul Intercités Clermont Ferrand - Nîmes via la ligne des Cévennes ont du attendre 2 heures en gare de Labastide Saint-Laurent les Bains que leur contrôleur, indispensable à bord du train, arrive de Montpellier. Il n’avait ni été prévu par la SNCF direction Auvergne ni par la SNCF direction Languedoc Roussillon. 60 personnes qui ont raté leurs correspondances ont poursuivi en taxis et en bus depuis Alès.
 
Incapables.
 
Preuve du manque de volonté, du délaissement de la SNCF pour cette ligne, et du manque de dialogue interne entre régions, on aurait, nous les premiers, il fut un temps, demandé pour moins que ça la démission des fraichement désignés directeurs régionaux SNCF, Messieurs Eric Cinotti et Philippe Charlot.
 
Seulement voilà, on sait que ces deux directeurs ont été nommés pour accélérer la déliquescence de ce brinquebalant train Cévenol que la société dite ferroviaire voudrait bien supprimer, abandonnant la ligne aux régions traversées, ce qui la déclasserait immédiatement. Un sillon ferroviaire pourtant exemplaire dont la [trop] longue rénovation est déjà financée par l’état et en grande partie, hors compétences, par les deniers de la région présidée par René Souchon, Région Auvergne qui appelle à un nouveau Plan Rail de travaux pour les prochaines années et qui demande que les lignes du Cévenol ainsi que le Puy Saint-Etienne soient prioritaires. Plus volontariste que ce président on ne trouve que difficilement, et les usagers peuvent lui en être reconnaissants.
 
Côté SNCF c’est tout l’inverse : impossible d’obtenir une projection quelconque pour l’avenir de cet Intercités. Par contre ce que dont on est sûr :
 
 c’est que le matériel roulant de l’Intercités Cévenol est défectueux par manque d’entretien de la part du transporteur et par vétusté, preuve en a été toute l’année 2013 où les retards relevés ont été monstrueux, et encore ce début d’année 2014 pendant lequel la rame de type Corail a du être souvent remplacée par des trains régionaux. Sans compter les pannes en cours, ou les annulations, de trajets.

 c’est que parmi les nouvelles rames commandées par la SNCF pour ses Intercités, les Coradia Liner d’Alstom, aucune ne sera affectée au Cévenol,

 c’est qu’aucune publicité n’est faite par la SNCF sur ses sites de réservation et horaires (Voyages ou Intercités) pour la ligne Clermont Ferrand - Nîmes via les Cévennes, la plus courte et la moins onéreuse pour les voyageurs,

 c’est que lorsqu’une opération de billets à tarif réduit est lancée pour les Intercités aucune n’est applicable pour cette ligne et c’est la seule exception sur le plan national,

 c’est qu’aucun investissement n’est fait dans l’équipement des gares au delà de Brioude,

 c’est que l’entretien de ces gares est ultra minimal, une fois par an pour les haltes par exemple.

 
En plus donc de ce manque de volonté manifeste voilà maintenant que s’ajoute la non gestion du personnel.
 
Passons à l’action !
 

{{Face à la très mauvaise volonté de la SNCF pour une ligne et un trajet national que personne ne veut voir disparaître, il va falloir que le peu d'usagers non encore dégoutés montent sérieusement et rapidement au créneau d'une façon ou d'une autre, les manifestations des <a href="http://usagers-transports.haut-allier.eu/spip.php?article117">syndicats cheminots</a> et d'<a href="http://usagers-transports.haut-allier.eu/spip.php?article45">élus</a> n'y faisant plus rien. Remuons nos méninges, toutes idées, et les plus saugrenues sont les bienvenues ! Les médias suivront. Evidemment.

 
Dans la presse :
 
 sur France 3 Languedoc Roussilon : 2 heures de retard entre Clermont et Nîmes parce qu’il manquait un contrôleur.