Travaux ligne du Cévenol : le service Zéro pendant 3 mois justifié ? Et les 75 kms/h ? Jamais ?

, par La rédaction

Pour ceux qui en douteraient des travaux, d’enrochement, ont bien lieu en ce moment dans les gorges de l’Allier, secteur de Chapeauroux, à quelques dizaines de mètres de la gare, témoins ces clichés pris le 1er octobre.

Des remplacements de traverses ont eu lieu selon les dires d’un agent SNCF (Où ? Mystère) et des travaux de cimentage de murs et murettes le bord des voies ont également été constatés comme dans le secteur d’Alleyras.
 
Celà justifie-t-il une coupure totale du service pendant deux mois ? Sur ce point qui fait partie des griefs de notre pétition nous attendons toujours une réponse claire de RFF / SNCF.
 
Nous sommes convaincus que le maître d’oeuvre n’a pas exigé dans son appel d’offres ou son cahier de charges l’obligation de faisabilité des opérations en partie de journée voire de nuit comme celà était le cas il y a quelques années.
 
Une chose semble sûre c’est que la SNCF et RFF n’agissent plus avec pour objectif premier le service aux voyageurs mais en fonction de leurs propres intérêts : moins de complexité pour les opérations de maintien, moins de complexité pour le calcul de la circulation des trains, etc. et des agents en gare toujours présents malgré une ligne totalement fermée. Cherchez l’erreur.
 
Et pourquoi s’en priveraient ils ? La région Auvergne appelée à l’aide ne peut qu’obtempérer, en confiance : elle a donc financé les yeux fermés près de la moitié du coût des travaux du Plan Rail, de 13 millions d’euros. Un plan rail régional dont la dernière phase doit s’achever début novembre à condition « que l’exécution des travaux soit complète et conforme aux cahiers des charges ». Ce qui veut dire qu’il y aura prolongation de l’interruption du service jusqu’en décembre. On le murmure à mots couverts : trois mois. « Ce sera en fonction des intempéries » peut-on entendre de la part des agents du chemin de fer.
 
Mais ces coupures automnales et drastiques du service ferroviaire durant 4 années aboutiront-elles à l’amélioration de la circulation des trains ? Rien n’est moins sûr. Selon un de ses courriers RFF n’y serait pas favorable. La coupe est pleine à tel point que les élus de l’Association pour la défense du Cévenol ont rappelé à RFF et à la SNCF leur engagement pour le rétablissement des vitesses à 75 kms dans les gorges de l’Allier à la fin des travaux. 20 minutes seraient ainsi gagnées sur tous les trajets actuels. Le conseil régional Auvergne a lui aussi voté à l’unanimité un voeu pour le rétablissement des vitesses à 75 kms dans sa dernière séance.
 
RFF et la SNCF ne jouent que trop avec l’argent public depuis longtemps en toute opacité. Les régions grandes pourvoyeuses de fonds financent à l’aveugle sur les dires d’une société de transports qui refuse de leur rendre des comptes, qui fait d’outranciers bénéfices, pour constater la déliquescence permanente du service rendu.
 
Les usagers du Haut-Allier pendant ce temps se détournent du train et les zones traversées se dépeuplent.