Wauquiez et le rail auvergnat : la belle histoire d’amour...

, par La rédaction

C’est le titre d’un article de Gare en Ligne dont voici des extraits ci-dessous et que vous pouvez retrouver ici avec les photos.
 
L’article de Noé Raynaud démarre en traitant des rapports du président de région avec le train puis rentre dans le détail des « travaux » qui viennent en théorie de se terminer sur la ligne des Cévennes :
 


Cévennes : 2 mois de fermeture, pour rien ?
 
Du 4 mars au 5 mai, la ligne des Cévennes est fermée entre Langogne et Langeac pour travaux : des crédits avaient été débloqués pour les financer, dans le cadre du plan CPER 2017. Deux phases devaient avoir lieu : d’abord la réfection du tunnel du Crest, entre Monistrol et Langeac, ainsi que de deux autres tunnels entre Alleyras et Monistrol ; le tout durant un mois. Ensuite était programmée la rénovation de la voie (changement de traverses, rajout de ballast...) dans les gorges de l’Allier, pour un futur relèvement de la vitesse de 40 à 55 km/h. De simples travaux d’entretien, pour maintenir des circulations à minima. Mais, voilà que quelques jours avant le début des travaux, coup de théâtre de Parka Rouge...
 
Le 1er mars, soit trois jours avant le début des travaux, la SNCF convint en effet Laurent Wauquiez à annuler la seconde phase des travaux ; la rénovation de la voie entre Monistrol et Chapeauroux. Rien ne sera donc fait pour relever la vitesse et assurer la sécurité des trains... qui rouleront toujours, en attendant la fermeture définitive de la ligne qui, espérons-le, ne sera pas pour tout de suite, qui reste cependant à craindre si rien n’est fait. Mais, ce n’est pas fini ! Car, en plus d’annuler le deuxième mois de travaux, la Région a aussi réussi à réduire le budget de rénovation des tunnels de 850 000 à 350 000 €, en ne travaillant uniquement que sur les deux entrées du tunnel du Crest. Alors, à quoi bon fermer la ligne 2 mois si une grosse partie des travaux est annulée ?
 

Comme nous l’auteur se demande ensuite où est passé l’argent des travaux prévus sur la ligne. Nous pouvons y ajouter les déclarations récentes de Wauquiez à un professionnel de la SNCF : Je ne mettrai pas un centime pour la ligne des Cévennes entre Langeac et Langogne ! . On sait donc à quoi s’en tenir. Et tout ceci comme le précise l’article : En douce, au nez des populations concernées et des médias.
 
Noé Raynaud conclue que la Région Occitanie est la bouée de sauvetage de la ligne Clermont-Ferrand Nîmes. C’est l’évidence.
 


La ligne des Cévennes, et sa voisine des Causses s’établissent toutes deux en Occitanie et Auvergne, ceci impliquant donc une étroite collaboration entre ces deux régions : mais comment collaborer, quand on applique deux politiques ferroviaire radicalement différentes ? Il suffit seulement de comparer les budgets TER : 1,75 milliard d’€ pour Occitanie, contre 500 millions pour AURA. Et pas un centime de plus pour les lignes rurales en Auvergne... Cela implique aussi la ligne de l’Aubrac, avec ses TER inter-régionaux : la région Occitanie se retrouvera donc seule à en assumer les conséquences budgétaires d’après Jean-Luc Gibelin, délégué au transports en Occitanie. C’est également elle qui prendra en compte les frais pour soutenir le classement du viaduc de Garabit à l’UNESCO, situé entièrement en Auvergne dans le département du Cantal.


 
L’article reprend aussi l’information que nous donnait Jean-Luc Gibelin à Langogne : La totalité de la ligne des Cévennes entre Langeac et Langogne, tous les TER qui devraient y circuler, sont désormais gérés par SNCF Occitanie à Toulouse.
 
Une politique en harmonie parfaite avec l’amour wauquiesque pour le train dans le massif central. Et pour ses usagers.