Pépy / SNCF DEHORS et VITE ! Ses derniers bilans, son cabinet de lobbying auprès des députés, ses derniers mensonges...

, par La rédaction

Ces derniers jours grosse opération de communication du PDG de la SNCF pour contrer les mauvais articles de presse récents :
 
D’abord le 19 avril dernier le rapport accablant de l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) concernant la ponctualité des trains en 2018 : les annulations et les retards grimpent. Pour les TGV, les chouchous de l’énarque, l’augmentation des TGV annulés est de 6,8% par rapport à l’année précédente. Dans toute la France, plus d’un train TGV sur 6 n’arrive pas à l’heure. Pour les TER, on passe de 11% de retard en 2013 à plus de 17% en 2018. Et pour ces derniers on ne compte pas les annulations.
 
Après France Info en 2017 qui avait fait un excellent reportage intitulé « Agences de conseil, séminaires, lobbying... La communication onéreuse de la SNCF »,
Le Canard Enchaîné vient de révéler il y a peu les dépenses pharaoniques du monsieur pour la communication du groupe, 200 millions d’euros par an, de la com destinée à faire passer plus facilement la pilule aux usagers et aux professionnels mécontents. Tous les ans depuis Pépy une enquête de presse pointe du doigt ces dépenses de propagande. Rien ne bouge. On n’affiche plus les fiches travaux pour coupure de ligne de plusieurs mois dans les gares du Massif central, mais on a des distributeurs de poèmes dans les gares TGV et une radio « SNCF » pour diffuser la bonne parole du chef.
 

 
La lettre A, le 23 avril, publie un article « Un train d’avance » de la SNCF : le très influent club de lobbying de Guillaume Pépy et Stéphane Volant. Guillaume Pepy, PDG de la SNCF, reste omniprésent sur le terrain parlementaire par le biais du club « Un train d’avance », géré par le cabinet de lobbying Boury Tallon. Ses soirées permettent à l’opérateur de mobiliser son réseau d’élus quand une loi menace ses intérêts. etc.
 

 
C’en était trop, aujourd’hui offensive Pépy dans les médias :
 
« La priorité, c’est la modernisation du réseau le plus fréquenté », déclare le président Guillaume Pépy dans un entretien au Journal du Dimanche.
 
Sans doute pour justifier l’absence de maintenance du réseau historique, qui amène inéluctablement à la désaffection des voyageurs envers le train. Le tout en faisant fi de l’égalité de traitement des territoires, même les moins peuplés comme l’Auvergne, que doit desservir une société fournissant un service public.
 
« Il n’y a pas de plan de fermeture des petites lignes »
 
Déclare-t-il toujours au JDD. Il n’est plus à un mensonge près on le sait. En tous cas nous l’invitons à s’exprimer et à nous dire quel plan de développement il prévoit pour les lignes de moyenne montagne comme celle du train Aubrac Béziers Clermont Paris et celle du Cévenol Marseille Nîmes Clermont Paris pendant le grand colloque prévu fin septembre à Alleyras (43) en présence des responsables mobilités d’Auvergne et des Cévennes. Pour le moment pas de réponse à notre invitation.
 
« Le train de nuit, les jeunes n’en veulent plus »
 
Affirme-t-il encore dans le JDD. Comment peut-on avancer cet argument d’une idiotie crasse ? Monsieur Pépy remettez les trains de nuit, achetez de nouvelles rames couchettes, comme le font tous nos voisins européens et vous verrez si les jeunes s’en détournent !
 
Le train de nuit déserté par les jeunes en Suède :

 
En fait l’éventualité d’un retour des trains de nuit met à bas toute sa stratégie de destruction du réseau ferroviaire historique :
 
 Le train de nuit exige du personnel la nuit dans les gares : depuis le merveilleux TGV Pépy n’a cessé d’appliquer sa règle de fermeture des gares au plus tôt et la nuit bien sûr. Pratiquement tous les trains de nuit ont disparu et c’en est la cause première : les gares doivent fermer tôt.
 Le train de nuit s’accommode des réseaux à vitesse moyenne : le voyageur se fiche d’arriver dans 4 heures à Paris, il monte dans le train le soir, y dort, et arrive tôt le matin à destination. Il gagne une nuit dans tous les cas. Même une nuit de 8 heures. Cette faculté d’utiliser les réseaux existants y compris les dites « petites lignes » gêne énormément le PDG, lui qui veut les fermer depuis longtemps et définitivement.
 Le train de nuit transforme les lignes « régionalisées » il y a un an ou deux ans en ligne « d’intérêt national » puisque les parcours sont longs et relient de grandes villes. C’est très embêtant toute la stratégie étaient justement de s’en débarrasser en les morcelant et en donnant leur gestion aux régions, si possible avec l’entretien du réseau.
 
La question du retour du train de nuit est donc une grosse épine dans le pied de la stratégie de sabotage du réseau par Pépy. C’est pour cela que le Collectif des Usagers du Haut-Allier milite à son retour avec le Collectif « Oui au train de nuit ». Nous avons eu un entretien à ce sujet récemment avec notre députe de Haute-Loire Jean-Pierre Vigier.
 
On le voit l’horizon n’est pas forcément tout rose pour le PDG qui dit vouloir partir dans quelques mois de son poste. Il a déjà fait le coup. Ses Pépitos seront certainement bien présents pour réclamer le poste.
 
De notre côté ce n’est pas dans quelques mois que nous voulons son départ mais immédiatement.
 
GUILLAUME PEPY, MR LE FOSSOYEUR DU RAIL EN FRANCE, PARTEZ !!!