Auvergne : Comité de mobilité à Vichy

, par La rédaction

Ce lundi après-midi 7 novembre avait lieu le premier comité de mobilité de la zone Auvergne présidé par le Vice-Président à la Région Auvergne-Rhône Alpes chargé des mobilités, Frédéric Aguilera, également maire de la ville qui nous accueillait.
 
Voici la présentation en avant première dans un premier temps pour ceux qui ont raté la réunion. Cliquer pour visualiser le PDF. Attention : commencer les diapos par la fin. Nos commentaires viendront dans un second temps. Sur demande nous avons également l’audio.
 

 
L’ambiance ? Le vice-président aux transports a prévenu : si le budget de l’état consacré au ferroviaire ne double pas au minimum, tel que l’a demandé le PDG de la SNCF, si SNCF Réseau ne reprend pas la main sur l’infrastructure ferroviaire en Auvergne nous nous acheminons vers de nombreuses fermetures de ligne dans les années qui viennent.
 
Quelques précisions, en vrac

Présents : Les représentants de SNCF Gares et Connexions, Réseau, Marketing, Relations, Mobilités, Petites lignes... Représentant du Conseil départemental du Puy de Dôme, un syndicat de transporteurs du PDD, la DREAL AuRA, le maire de Thiers, un syndicat mixte des transports de Thiers, les représentants transports de la région en Haute-Loire et dans le PDD, représentants de la ville et de l’agglo d’Issoire, de la CCI de Vichy, de la ville de Billom, de Riom, le collectif pour la réouverture de la ligne du MontDore, le collectif des Usagers du Haut-Allier, le CODERAIL, Amiga, la FNAUT locale, Montluçon Mobilités, des représentants de Moulins.
 
Frédéric Aguilera introduit la réunion et annonce des retards sur les signatures des conventions CPER sur tout le pays dont AuRA. La première ministre attend le COI (orientation) qui fixe les priorités. Il nous donne sa feuille de route :
 
On termine un cycle de dix ans, la prise en charge par les régions qui ont investi dans les infrastructures ne va plus être possible face à l’explosion de la demande. Le système commence à craquer, saturation suite au zones ZFE qui s’installent, au prix des carburants, au COVID...
 
L’investissement peut se faire sur de nouveaux trains mais les délais sont de 4 à 6 ans. Jusqu’en 2035 mobilisation forte des moyens avec concentration nécessaire sur les compétences (hors infra).
 
La région ne pourra pas venir en relais sur l’infrastructure des petites lignes.
 
La France ne met pas assez de budget sur le ferroviaire..
 
Mais « Le discours n’est pas négatif mais offensif entre les régions et le gouvernement ».
 
En attendant il faut assurer la gestion du cours terme et du quotidien.
 
Sur la plaque métropolitaine Auvergne (Moulins, Clermont, Issoire) : réflexion en cours sur un système de RER (trains au quart d’heure, amplitude horaire plus forte).
 
Autre sujet obligatoire qui sera traité : l’ouverture à la concurrence du TER fin 2033. La construction des cahiers des charges sera effectuée d’ici 2 - 4 ans sur les différents lots pour un horizon 2033 2043 2048.
 
2023 sera une année importante, stratégique pour le futur.
 
Les représentants de la SNCF évoquent ensuite le bilan et les perspectives :
 en 2022 les abonnés TER reviennent après le creux 2021 mais tardivement, en septembre 2022.
 en Aura le trajet revient à moins de un euro (avec les abonnements).
 les voyageurs occasionnels représentent 59% en AuRA avec une amplification cet été.
 
Augmentation donc de la fréquentation.
 
Les moyens :
 
Comme matériel roulant : il y a 17 matériels différents et des indisponibilités malgré la forte augmentation, d’où les surcharges autour des grandes agglomérations. Les marges de manoeuvre sont restreintes.
 
Le recrutement 2022 en personnel est effectué au 3/4. Nous sommes invités à relayer.
 
La mise au rebut des rames Z2 impactera en 2023 le trafic autour de Lyon et Grenoble.
Les Régio2N commandés vont arriver avec des retards (pénurie de semi conducteurs).
La mise en service décalée de l’atelier de maintenance de la région à St Etienne occasionnera des suppressions de trains sur Lyon et Grenoble.
 
L’explication du retard de deux ans sur la rénovation Clermont Paris est la même que le retard attendu sur le réseau TER Lyon Grenoble, raisons « administratives ».
 
Une convention AuRA / SNCF Réseau a été signée en juin 2022 pour deux ans avec un système de bonus malus.
 
F. Aguilera nous indique que 50% des retards sont dus à l’infrastructure, et 50% à l’organisation.
 
Perspectives et évolutions de services :
 
Pour 2023 vers Montluçon (voir la diapo) coupure du 13/03 au 09/06.
Pour Béziers Neussargues coupures de jour de 4h à 11h40 du 13/03 au 21/04.
Pour Brioude Langogne coupure totale du 13/03 au 09/06 et côté Occitanie coupures uniquement pendant les vacances scolaires. La coordination sera meilleure en 2024 avec Occitanie.
 
Réouvertures 2023
 
Clermont Aurillac Toulouse
Grenoble Veynes Gap
Tassin Lozanne (région lyonnaise)
 
Il y aura des renforts de compositions sur la ligne Clermont Lyon.
 
Il y a eu un travail avec Nouvelle Aquitaine sur les correspondances Montluçon Limoges Bordeaux.
 
Il faut budgéter 800 M pour l’infra sur les lignes Aubrac et des Cévennes mais les décisions sont renvoyées dans les négociations CPER, confie Aguilera.
 
Pour la ligne Bourboule Le Montdore fermée aux voyageurs « c’est l’état qui est fautif ».
 
« On va fermer des lignes dans les dix ans à venir » si le budget de l’état n’augmente pas.
 
Les commandes de Régio2N arriveront en 2024 mais ne seront disponibles qu’en 2026.
 
La ligne Montluçon Paris devrait rouvrir en TET Intercités.
 
Pour l’usager problèmes de commercialisation des abonnements combinés avec les différentes plateformes de commercialisation.
 
Perspectives au delà de 2024
 
Ligne Thiers Boën (remise de l’étude en cours CEREMA - SNCF Réseau début 2023) : évocation très rapide d’une « réouverture partielle » ou « réouverture totale »
(voir diapo)
 
Etc.
 
Une réunion assez morose dans laquelle notre Autorité d’organisation des transports et la SNCF se sont défendus. De faire mieux, et des problèmes actuels et à venir.