En Auvergne Rhône Alpes l’affrontement Région vs SNCF se poursuit : les usagers trinquent

, par La rédaction

Jusqu’au 10 décembre au moins les habitants qui empruntent la ligne ferroviaire Lyon Grenoble ne disposeront que de la moitié des TER circulant normalement et de plus aux heures de pointe. C’est le résultat de l’entente cordiale entre la Région de Laurent Wauquiez et SNCF, la société délégataire assurant les transports régionaux, une entreprise qui ne veut plus investir dans le réseau ferroviaire historique, ni mettre les moyens nécessaires à la pérennité du service public dû aux usagers.
 
Cet acharnement du président de région à mettre en cause l’opérateur l’arrange un peu - beaucoup puisque le contrat SNCF AuRA prévoit des pénalités en cas de retards et suppressions. Une cagnotte qui pourra être réaffecté à tout autre chose que le train, par exemple à la nouvelle coqueluche du Chargé des mobilités Frédéric Aguilera, le bus à Haut Niveau de Service. Lisez l’article et le sujet de France 3 Lyon ci dessous.
 
Nous persistons à penser que cette posture d’indignation de la Région AuRA est destructrice et extrêmement néfaste à une bonne mobilité indispensable dans un territoire dont une grande partie est montagneuse et rurale. Certes SNCF et notamment Réseau ne met plus les moyens pour assurer un service correct, on le sait et malheureusement on se heurte à un mur, mais une meilleure entente entre le donneur d’ordre régional et son prestataire ne pourrait qu’améliorer la situation, ou ne pas la dégrader. Pour l’instant les usagers lyonnais et alpins trinquent, mais le phénomène s’étend en Auvergne, on l’a vu lors de certaines périodes tendues. La mue pour un changement d’état d’esprit a du mal à se répandre à la SNCF malgré les discours sur le train du quotidien de son président Jean-Pierre Farandou. Au niveau régional nous souhaitons fortement que la défiance de l’exécutif soit dépassée avec une réelle réflexion sur les avantages d’un bon service ferroviaire pour les citoyens. Certaines régions, certes au nord de la France, étiquetées de droite également, l’ont bien compris.