Ferroviaire en Auvergne : Un budget alloué par l’état pour 2020 - 2022

, par La rédaction

Ce 5 octobre 2020 était un jour important pour le train en Auvergne et le Massif Central puisque à la fois étaient annoncées les venues du Premier ministre Jean Castex, de son ministre des transports Jean-Baptiste Djebarri et du président SNCF Jean-Pierre Farandou.
 
Les annonces du 1er ministre furent faites le matin vers 10h30 puis celui-ci disparut pour d’autres visites.
 
Les annonces de l’état et la signature du pacte ferroviaire avec la région :
 
Le cadre : c’est le plan de relance exceptionnel au niveau national de 100 milliards d’euros, soit ⅓ du budget annuel de l’État, dont 40% financés par l’Union européenne entre 2 et 3,5 milliards d’euros pour AURA. Le volet ferroviaire au niveau national c’est 300 millions pour l’infrastructure pour les deux années 2020/2022. Pour rappel, douze présidents de Région, dont Laurent Wauquiez, avaient été reçus à Matignon, le 28 septembre, par Jean Castex pour discuter d’un accord de relance avec l’État, avec une méthode qui doit permettre une approche territorialisée et différenciée de ce plan de relance. Les axes forts de ces accords tournent autour de la transition écologique, la recherche, la cohésion sociale, la santé, la formation professionnelle ou encore la modernisation des infrastructures de transport. Nous y sommes donc en plein.
 
Pour la ligne Clermont Paris 87 millions supplémentaires et 43 millions de la région AuRA soit plus de 700M pour un changement de rames qui sont en fabrication et seront disponibles dans deux ans. L’objectif est d’un temps de trajet de 3h15 dans deux ans nous a-t-on martelé, sauf qu’il est déjà disponible à 3h08. Aucune évolution donc à prévoir de ce côté là.
 
Pour les petites lignes 130M destinés à 9 lignes prioritaires :
 
 Montluçon-Vallon,
 Clermont-Thiers,
 Clermont-Volvic,
 Aurillac-Arvant,
 Montluçon-Gannat,
 Aurillac-Brive,
 Brioude-Langogne,
 Saint-Georges-d’Aurac - Le Puy-en-Velay
 Clermont-Béziers
 
Rien n’est prévu pour la réouverture du tronçon Thiers Boën vers St-Etienne
 
Là aussi la région participe avec 50% du financement. Alors que ce n’est pas de sa compétence.
 
On pourra visionner tout le début du journal de France 3 Auvergne dont le thème est bien le ferroviaire dans le Massif Central. Notre intervention sur les petites lignes se situe en fin de journal.
 

 

Voici le passage sur les « petites lignes ». Par mesure de sécurité et parce que les vidéos de F3 ne sont disponibles que quelques semaines sur leurs sites nous venons de l’archiver :
 

 
Vers 14h eut lieu au siège du journal La Montagne une rencontre entre le ministre des transports, le président de la SNCF et les usagers. 6 usagers étaient présents. Nous y fumes conviés suite au désistement d’un invité. La réunion dura 1h20. Plus d’une heure fut consacrée à la liaison Clermont Paris avec 5 usagers rescapés de l’Intercités du soir bloqués la nuit précédente par un retard de 5 heures et arrivé à 4h du matin en Auvergne. C’est balot. .
 
Après nous pûmes essayer de changer de sujet pour parler des petites lignes... et du train de nuit, mais on nous fit comprendre que le temps imparti était limité. Et donc aucune réponse du ministre Djebarri vraiment bouleversante pour le réseau structurant auvergnat. Ci dessous notre intervention :
 

 
Les 1h20 de la rencontre sont disponibles ici.
 
Les points positifs :
 
 C’était la première signature de ce genre de plan état - région dans le pays. Il intervient dans le cadre de l’opération du Plan Relance ’après’ Covid. D’autres sont prévus avec certaines régions, apparemment pas toutes.
 Il y a désormais une prise de conscience de l’état sur la vétusté et la nécessité de réhabilitation du réseau ferré auvergnat. La réponse budgétaire suffira à peine à maintenir les lignes existantes. Mais nous dit-on c’est au bénéfice d’un futur plan plus ambitieux pour la suite 2022 - 2030. Celui-là on sera très vigilants sur son contenu.
 Il faut noter l’effort de la région Aura sans précédent nous dit-on dans un domaine hors compétences : l’infrastructure du réseau ferroviaire qui plus est auvergnat.
 Et donc quelques unes de nos inquiétudes se dissipent pour une dizaine d’années.
 
La journée a été largement couverte par tous les médias régionaux. On pourra s’y reporter. Nous avons voulu ici en faire un résumé.
 
Début de la rencontre. Introduction de Sandrine Thomas, rédactrice en chef de La Montagne

 
Le ministre des transports et le président de la SNCF durant le débat

 
[la photo du logo lors de la signature du plan provient du journal La Montagne]