Le réseau #Entrain réclame le retour des trains transfrontaliers et une gestion européenne des horaires et billets

, par La rédaction

Le réseau #Entrain composé de plusieurs groupes européens d’usagers défend à la fois les trains du quotidien et les trains de nuit en Europe. Le Collectif d’Usagers des transports du haut Allier en fait partie.
 
Avec l’ouverture à la concurrence c’est déjà la galère pour les usagers qui veulent prendre un ou plusieurs trains affrété(s) par un ou plusieurs opérateurs. De plus les anciens trains TER ou régionaux transfrontaliers ont été la plupart du temps supprimés, citons dans le sud Nice Cuneo ou Nice Genova désormais fractionnés et ne parlons pas des trains locaux France Espagne. Les prétextes invoqués sont souvent des non conformités techniques entre pays comme les normes de sécurisation avec le nouveau système ETCS / ERTMS. Des normes que chaque opérateur applique à sa guise et son bon vouloir.
 
Les voyageurs par avion n’ont pas ce genre de problèmes !
 
Face aussi à l’avènement de ces opérateurs alternatifs et pour remédier à ces problématiques de repliement sur soi des opérateurs ferroviaires nationaux, plusieurs axes d’actions #Entrain sont envisagés :
 
 L’élaboration d’une étude sur les effets de la libéralisation dans le ferroviaire en Europe. Elle est actée et sera confiée à un étudiant en transports / mobilité,
 La demande expresse de la création d’un système de gestion européen qui fasse autorité, pour le synchronisme, l’attribution, le contrôle et la gestion des horaires et correspondances de tous les opérateurs historiques et alternatifs (privés, associatifs...).
 La demande d’un système commun à tous les opérateurs pour la vente de tickets aux usagers. Des billets « ouverts » non limités à 2 correspondances comme en France par exemple, mais pas que, non limités à un seul opérateur ferroviaire etc.
 
Un calendrier de rencontres au plus haut niveau va être mis en place.
 
Le réseau ferroviaire européen est un... RESEAU. Ce qui implique des échanges entre les différents pays. Des efforts importants ont été faits dans les décennies passées pour aplanir les problèmes interopérationnels. Cela a fonctionné pendant longtemps. Pourquoi n’en serait-il pas de même maintenant ?
 
La réponse est simple
 
C’est le manque de volonté politique. Quand elle existe et que les acteurs locaux y sont bien préparés, on arrive à déplacer des montagnes. Exemple le Léman Express, le plus grand TER ou RER transfrontalier d’Europe, entre la Suisse et la France, où les solutions ont été trouvées malgré des problèmes techniques, organisationnels, réglementaires, conceptuels même, très nombreux. Là ça a fonctionné. Le LémanPass y a été développé au niveau de la billetterie :
 

 

 
On peut aussi regarder ce qui s’est installé entre les régions françaises et espagnoles du Pays Basque avec le PassBask.
 
Pourquoi pas ailleurs ? Pourquoi cette forte volonté n’existe-t-elle plus ailleurs ?
 
C’est ce que demandent les voyageurs, les usagers, les utilisateurs européens.
 
A lire :
 
 Courrier International de décembre 2021 : Enquête. Qui veut saboter les trains transfrontaliers ?
 Médiarail d’octobre 2020 très complet et toujours d’actualité : Reconnecter les services transfrontaliers