Non seulement le prestataire SNCF n’assure plus le service mais maintenant il se moque ouvertement de vous

, par La rédaction

Vécu par une habitante du haut Allier :
 

« Je voulais vous faire part de mon »épopée" SNCF.
 
Titulaire d’un titre de transport de Toulouse à Alleyras, via Nîmes, le 12 novembre 2018, j’ai été avisée par SMS, le matin même, que mon train était bien au départ de Toulouse à 8h53.
 
Dans le train, nous avons été informés que le train Toulouse-Nîmes aurait 1h15 de retard suite aux intempéries.
 
Arrivée à Nîmes à 13h au lieu de 11h44, le train de 14h13 pour Alleyras n’était pas affiché.
 
Au point information, le guichetier me dit que le train Nîmes-Alleyras est supprimé.
 
Quand je lui demande de me trouver une solution pour continuer mon trajet, il me dit qu’il n’y en a pas, qu’il faut prendre le train à la même heure le lendemain. Ma question est donc : « Me payez-vous une chambre d’hôtel ? ». Sa réponse : « Non, vous n’avez qu’à retourner d’où vous venez ! ».
 
Quand, je lui dis que ce n’est pas possible, il m’indique l’adresse de l’hôtel en face de la gare et je l’entends dire à ses collègues que j’habite un « bled paumé ».
 
Sans solution et afin de ne pas envenimer la situation, je décide de prendre une chambre pour la nuit dans l’hôtel indiqué.
 
Quand, je me rends à la gare de Nîmes le lendemain matin afin de vérifier si le train de 14h13 circule bien, j’apprends qu’il y avait un train pour Alleyras à 8h10…
 
6 heures de plus à attendre !
Arrivée à Alleyras 17h03 le 13 novembre.
 
Bilan de mon voyage, plus de 32 heures pour aller de Toulouse à Alleyras.
 
J’ai adressé une lettre de réclamation à la SNCF, le billet d’origine comportant une portion par Intercités, afin que ma nuit d’hôtel soit prise en charge.
 
Je suis dans l’attente d’une réponse.
 
Merci pour votre action.
 
Marie-Odile."

 
Mais ce vécu se généralise partout sur le réseau dit « secondaire ». Soit des voyages retardés par les feuilles d’automne, par la chute d’une branche, par trop de pluie, par trop de vent, par trop de neige, par une « sortie tardive du dépôt », par l’absence d’un agent, tous les prétextes vaseux sont pris pour justifier l’incompétence grandissante et la perte de savoir faire de la SNCF.
 
Par contre on est là pour mettre à l’intérieur des trains de plus en plus de flics, y retirer les contrôleurs, leur interdire de délivrer les billets à prix normaux et leur ordonner d’appliquer le tarif forfaitaire à bord de 50 euros.
 
A ce rythme les usagers vont vite regarder à deux fois avant de préférer le train. Pour ceux qui ont encore le choix. Mais vous avez remarqué vous aussi depuis longtemps que tout ceci ne se passe que sur les lignes du quotidien... pas sur les lignes TGV. La SNCF est emm...dée par le réseau qu’elle a reçu en gestion, le réseau historique. Elle refuse de l’aménager quand on le lui demande et elle pousse des deux pieds pour la construction à coups de milliards de « son » réseau avec « ses » gares betteraves inutiles au mépris de la volonté des contribuables et des élus.
 
Voilà comment cela se passe à Bourges : Des voyageurs SNCF exaspérés par les contrôles sur les quais
 
Vivement du changement à la tête de ce machin.
 


Mise à jour du 18 février 2019 :
 
L’usagère vient de recevoir de la part de la SNCF le remboursement du coût de ladite chambre ainsi que 75% du billet. Elle ne pouvait faire moins.