Effacement du trajet le plus court RN88 / A75 : le conseil départemental de Haute-Loire premier fautif
Premier fautif parce que c’est cette collectivité et son service des routes qui décide de la politique des déplacements du département et les organise.
On le répète : depuis plusieurs années ces messieurs s’entêtent à effacer Alleyras et son passage historique de l’Allier des cartes routières. Cela se manifeste par le contournement organisé de Pont d’Alleyras, pourtant principal lieu du passage du Velay en Gévaudan par l’Allier depuis plus de 2000 ans. Et c’est parfaitement mis au point :
– en premier avec l’absence de panneaux routiers indiquant les Gorges Sauvages du Haut Allier via Pont d’Alleyras, au moins dans un démarche de parcours touristique. Il vaut largement celui via Monistrol d’Allier ou Chapeauroux. Alors qu’un dispositif de panneaux vers les Gorges du Haut Allier est disposé, évidemment, via Monistrol et Chapeauroux.
– en deuxième par l’absence d’indication d’un passage au plus court pour relier la RN88 au niveau de Solignac sur Loire à l’A75 vers Saint-Chély d’Apcher. Même le site de référence Via Michelin le reconnait : le trajet via le Pont d’Alleyras est le plus court (74,5 km), le plus économique, et ce même en empruntant un réseau routier indigne qui n’a subi aucune amélioration depuis plus d’un demi siècle. En voici la preuve :
Pour ce calcul nous avons pris pour origine et arrivée du trajet les deux hameaux les plus proches des embranchements routiers : Montagnac pour la RN88 et La Chaumette pour l’échangeur 34 de l’A75. Le résultat est sans appel : le tracé 1 est le plus court en temps et kilomètres, le plus économique. Et pourtant il est inexistant et effacé pour qui roule sur la RN88 en Haute-Loire.
– En troisième par la non résorption des aléas, comme l’éboulement en sortie du Pont d’Alleyras vers Saint-Préjet d’Allier depuis un an ou la circulation est réduite à une voie unique.
Des conséquences économiques dramatiques
Le résultat direct est une fréquentation routière très faible, avec tout ce qui en est induit : une activité économique et touristique que tous les acteurs reconnaissent proche du néant dans une zone à énorme potentiel.
Le département s’en lave les mains.
Interrogé en mai 2016 par le collectif sur l’effacement routier qu’il a mis en place le département de Haute-Loire nous a répondu que non il ne ferait rien. Voici l’article et la réponse. On en conclue que contrairement aux départements voisins, comme la Lozère par exemple, la Haute-Loire se contrefiche de l’égalité de traitement des territoires qui en ont le plus besoin, et persiste dans son fonctionnement féodal.