L’Occitanie est la région où SNCF va le plus investir dans les prochains mois

, par La rédaction

Au regard de la politique volontariste de la région Occitanie, nous relatons avec plaisir l’article de la Lettre M d’hier : Les grands chantiers de la SNCF en Occitanie. Ils démontrent que SNCF sait suivre lorsqu’il y a accompagnement décisionnel.
 
Voici l’article :
 

 
En voici le texte peut-être plus lisible.
 


Transport
 
Les grands chantiers de la SNCF en Occitanie

 
L’Occitanie est la région où l’entreprise ferroviaire publique française va le plus investir dans les prochains mois avec un plan d’action de plusieurs milliards d’euros. Au-delà des travaux portant sur la création de nouvelles lignes ou la modernisation des infrastructures existantes, la SNCF mise également sur les partenariats avec l’écosystème numérique régional pour optimiser son fonctionnement et ses services. Revue de détail.
 
• Modernisation et développement. Après les 313 ME injectés en 2022 dans le cadre de la modernisation du réseau ferré régional, SNCF Réseau, gestionnaire des infrastructures du groupe, programme 800 MC d’investissement à court et à moyen terme en Occitanie. « Au total, 5 M de projets de développement seront pilotés par SNCF Réseau dans la décennie qui vient. L’Occitanie est la région française la plus riche en projets ferroviaires » résume Catherine Trevet, directrice territoriale SNCF Réseau Occitanie, évoquant « l’accélération des grands projets de mobilité sur le territoire » : lignes à grande vitesse (l.GV) Montpellier Perpignan et Toulouse Bordeaux, Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT) ou RER / service express métropolitain.
 
• GPSO. Le conseil de surveillance du Grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO) a approuvé le 13 octobre trois conventions financières destinées à préparer les travaux des LGV (lignes à grande vitesse) Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax pour un montant total de 67,5 M. Ces conventions qui seront prochainement signées entre les parties prenantes du projet, État, société du GPSO, SNCF Réseau, SNCF Gares et Connexions et Agence de financement des infrastructures de transport prévoient la poursuite des études d’avant projet pour les lignes et les gares, des acquisitions foncières et une première tranche de travaux préparatoires au nord de Toulouse (AFNT).
 
• AFNT. Dans le cadre des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT) liés au GPSO, SNCF Réseau prévoit 500 M d’achats de fournitures et de prestations dans les prochains mois. « Ces derniers seront réalisés dans le cadre de différentes procédures : accords cadres pluriannuels et marchés individualisés, marchés mufti spécialités et pluri métiers, marchés européens et marchés à requalification », indique Frédéric Boulière, directeur des projets AFNT et AFSB (Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux) le 11 octobre à Toulouse lors de la première rencontre organisée par SNCF Réseau avec de potentiels fournisseurs régionaux. L’investissement global lié aux AFNT s’élève à 900 ME. Concrètement, le chantier qui devrait débuter en 2024 pour s’achever en 2031 concerne la réalisation de 20 km de nouvelles infrastructures ferroviaires entre Toulouse et Saint-Jory, au nord de la capitale régionale. Des travaux intégrés au projet de LGV Bordeaux-Toulouse, dont la mise en service est prévue en 2032. Coût estimé : 14 Milliards.
 
► LNMP. Le 29 septembre, les membres du conseil d’administration de la société de projet de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP, 6 Md€) ont élu à la présidence de la structure Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. La société portera le financement des collectivités au projet de ligne nouvelle qui reliera Montpellier à Béziers (2 Milliard) puis à Perpignan. Plus concrètement, les travaux de la ligne Montpellier-Béziers devraient être lancés en 2029 pour une mise en service à l’horizon 2034. « La concertation publique de Béziers-Perpignan se fera en 2028 en vue de la DUP (déclaration d’utilité publique) », précise Étienne Guyot, préfet d’Occitanie et coprésident du comité de pilotage. Plus de 12 M seront investis en 2023 dans des acquisitions foncières visant à réaliser cette ligne nouvelle.
 
► Numérique. « Le digital est désormais un pilier du groupe et un axe majeur de notre développement dans la région », résume Philippe Bru, directeur régional de la SNCF. Le représentant fait référence aux partenariats engagés avec les start-up régionales du numérique et de l’IoT (internet des objets) dans le cadre de l’Atelier 574. Lancée en 2017, cette structure basée à Toulouse « constitue un facteur clé de la transformation digitale de notre groupe », estime le dirigeant. La SNCF s’est par exemple appuyée sur la société toulousaine Elter pour mettre au point un système de surveillance robotisée baptisé Haltograf. Grâce à FIA (intelligence artificielle), ce dernier permet d’identifier les dégradations et de lutter contre les graffitis. « Et nous avons développé un jeu de piste en réalité augmentée lié au Train Jaune disponible sous forme d’application avec le montpelliérain Numix », précise Philippe Bru. Des relations que le groupe entend multiplier, notamment dans les domaines commercial (tarification...) et de la sûreté.
 
Le groupe a mis en ligne deux sites présentant les projets de LGV, GPSO et LNMP. Ces derniers détaillent les caractéristiques de ces deux opérations ainsi que leur planning de réalisation : ligne-montpellier-perpignan.com et gpso.fr
 
LE GROUPE EMBAUCHE
 
Après avoir recruté 60 personnes depuis le début de l’année, SNCF Voyageurs accélère ses recrutements avec 150 nouveaux postes à pourvoir (conducteurs, agents commerciaux et de maintenance...) dans les prochains mois en Occitanie. Objectif : faire face à la dynamique du transport ferroviaire dans la région. « Avec une croissance record de 20 % du trafic et le cap des 100 000 voyageurs par jour visé d’ici à 2030. nous renforçons nos équipes ». commente Philippe Bru, directeur régional de la SNCF. De son côté. SNCF Réseau (3 200 salariés en Occitanie) prévoit 220 embauches pour consolider ses équipes de maintenance et préparer les futurs chantiers, « dont les AFNT. qui capteront 70 recrutements ». complète Catherine Trevet.