Le rapport du Comité d’Orientation des Infrastructures est paru

, par La rédaction

Il comprend un grand volet concernant le ferroviaire et était très attendu des usagers, des acteurs de la mobilité, des élus et du ministre des transports. Présidé par David Valence le COI a rendu un rapport qui conseille beaucoup plus de financement pour le train que n’en veut le gouvernement. Mais aucun miracle en vue pour le Massif central, toujours laissé à la traîne et déconsidéré. Rien ne prouve que les recommandations du rapport seront suivies d’effet. Mais si vous avez le temps et la curiosité lisez le il est très intéressant en ce qui concerne les différents sujets abordés, LGV, trains de nuit, trains Intercités, petites lignes... Nous nous autorisons simplement à reprendre le site Mobilettre qui fait référence et son début de présentation qui résume parfaitement :
 

Le rapport du COI
 
Invoqué chaque jour ou presque par le ministre Beaune depuis l’automne, espéré ou redouté par les élus locaux, les associations d’usagers, les gestionnaires d’infrastructure, les industriels et les opérateurs, et d’ores et déjà l’objet de rudes tensions au sein du gouvernement… Le voici, le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI), présidé par David Valence, ou plutôt les voici, le rapport de synthèse, 158 pages, et le rapport annexe, une revue des projets, 142 pages, que Mobilettre a décidé de rendre publics.
 
Nous les mettons à votre disposition pour plusieurs raisons :
 
- Parce que c’est un rapport courageux, riche et de grande qualité
- Pour le dissocier des éléments de langage politique à venir
- Parce que les choix d’infrastructures méritent une information large et transparente
- Parce qu’il recèle plusieurs pépites sur lesquelles nous ne résistons pas à attirer votre attention…
 
Les membres du COI inaugurent de fait une nouvelle façon de faire de la politique avec les transports.
 
Les temps ont changé. Ce rapport du COI n’est ni une liste quasi infinie de tous les projets, comme le fut le SNIT, ni une sélection apparemment consensuelle, en réalité pilotée par les argentiers de Bercy. Le travail du COI version 2023 révèle une double adaptation, à l’archipélisation de la vie politique qui complique tout consensus d’inspiration technocratique et/ou comptable, à la priorité écologique qui impose des choix différents de ceux des deux dernières décennies. Par l’acceptation de divergences internes, par le refus du cadrage budgétaire de Bercy, les membres du COI inaugurent de fait une nouvelle façon de faire de la politique avec les transports. Se dirige-t-on vers un débat parlementaire fécond et contradictoire qui pourrait déboucher sur le vote solennel d’une loi de programmation, à la hauteur des enjeux d’avenir qui concernent la Nation tout entière ? L’hypothèse nous réjouit, parce que cela consacrerait la primauté du long terme sur les polémiques politiciennes du moment.
 
Nous n’en sommes pas là… L’exécutif, écartelé entre l’ascétisme de Bercy et le nouveau paradigme écologique, s’apprêterait dès ce début de semaine à rendre des arbitrages as usual qui noient le poisson et gagnent du temps : « C’est un rapport très intéressant qui mérite d’être expertisé dans les prochains mois et confronté à la réalité budgétaire… » Nous verrons. Le ministre Clément Beaune a tellement fait le teasing de ce rapport qu’on attend qu’il secoue le cocotier du conformisme et de la double main-mise Matignon-Bercy. Rappelons-nous simplement, et c’est tout récent, qu’avant de partir de Matignon, Jean Castex Premier ministre avait autoritairement fléché pas mal de crédits sur les trois nouvelles LGV (ou deux, si l’on considère que la LNPCA est davantage un projet métropolitain), à l’encontre de la doxa établie par Emmanuel Macron lui-même en 2017. Est-il encore possible d’obtenir des arbitrages favorables à la mobilité quotidienne, plus ferroviaires et fluviaux que routiers, dans la foulée des recommandations d’un COI volontariste ?

 
Lisez l’article complet ici.
 

Et voici le rapport et son annexe à télécharger :

 
Bonne lecture.