Ligne Grenoble-Gap : malgré les promesses, l’État continue d’atermoyer

, par La rédaction

Tout ne se passe pas bien côté ligne Grenoble - Gap. La veille du colloque d’Alleyras sur l’avenir des lignes de moyenne montagne, le jeudi, en comité de pilotage présidé par le préfet de Région PACA, l’État-stratège s’est avéré défaillant, laissant libre cours aux gesticulations et imprécisions de SNCF Réseau plutôt que de taper du poing sur la table. Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes interpellait peu après le secrétaire d’État dans une lettre ouverte. Il appelait l’ensemble des élus, syndicats et habitants des Hautes-Alpes, de la Drôme et de l’Isère à converger en assemblée générale à Veynes le samedi 5 octobre 2019 pour obtenir le lancement des travaux urgents nécessaires au maintien de l’axe.
 
De l’aveu de l’entourage de la vice-présidente de la région Auvergne Rhône Alpes chargée des transports on était pourtant à deux doigts d’un accord. Mais l’Etat et le préfet furent effectivement défaillants. On y est habitué. Partout. Y compris sur la ligne des Cévennes.
 
Voici le communiqué du collectif de l’Etoile de Veynes d’aujourd’hui :

 
Les PLOUCS se rebiffent
 
L’heure tourne : en l’absence de décision claire de l’État d’ici samedi, l’assemblée générale du Collectif lancera une action d’ampleur dans les semaines à venir. Pour clarifier les débats, nous publions ce jour une brève histoire de la ligne en deux actes, quatre mensonges et cinq boniments. La leçon est claire : depuis plus d’un an, l’État fait semblant de chercher des données techniques qu’il connaît parfaitement. Maintenant, ça suffit !
 
Communiqué – jeudi 3 octobre 2019
 
Précision : l’assemblée générale se tient à Veynes, salle des Arcades, route de Glaise
 
Comme réponse au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République se pose en défenseur des « petites collectivités ». Mais en dépit des effets de manche, les habitant-e-s de la France rurale ne semblent être pour lui que des PLOUCS, c’est à dire des populations locales obligées d’utiliser les cars. La semaine passée, les dernières et retentissantes promesses du secrétaire d’État aux Transports concernant la ligne Grenoble-Gap ont fait « pschit » : les quelques millions nécessaires pour éviter la fermeture de la voie en décembre 2020 ne sont toujours pas débloqués. Et dans le même temps, l’État annonce fièrement son intention de débloquer 170 millions d’euros pour la RD1075 parallèle à la voie ferrée !
 
Quatre mensonges et cinq boniments
 
Depuis une semaine, les porte-voix de l’État jouent une musique désormais connue : l’État veut financer, mais SNCF Réseau refuse d’obéir. Les services préfectoraux ont indiqué la semaine passée au Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes qu’ils avaient demandé d’énièmes précisions techniques à SNCF Réseau avant d’agir. D’après la préfecture, ces données doivent arriver cette semaine. En fait, depuis plus d’un an, la stratégie de l’État n’a pas changé : il joue la montre en faisant semblant de chercher des données techniques qu’il connaît parfaitement. La brève histoire de la ligne en deux actes, quatre mensonges et cinq boniments publiée ce jour par le Collectif établit que par trois fois déjà, le Gouvernement a annoncé l’imminence de rapports techniques et d’études qui permettraient de lancer les travaux urgents. On les attend toujours. L’horloge tourne, et cette quatrième tergiversation est celle de trop.
 
Jean-Baptiste Djebbari invité
 
Ce samedi à 10h, à Veynes (salle des Arcades – route de Glaise), le Collectif tient son assemblée générale. Il y a invité le secrétaire d’État aux Transports pour qu’il annonce son arbitrage. En l’absence d’une décision claire et tranchée favorable à la poursuite des circulations ferroviaires, l’assemblée générale organisera une action d’ampleur dans les semaines qui viennent.
 
Programme :
 
9h45 : accueil (café et distribution des documents)
10h15 : introduction
10h30 : présentation du contexte après le dernier COPIL
10h45 : prise de parole du représentant de l’État
11h : débat et lancement d’une ou des actions en cas d’absence de décision en faveur des travaux urgents
12h30 : repas partagé
 
Premiers présents :
 
Jean-Marie Bernard (président de la Communauté de communes Buëch-Devoluy et du Département des Hautes-Alpes), Joël Giraud (député des Hautes-Alpes), Guillaume Gontard (sénateur de l’Isère), Alain Matheron (président de la Communauté de communes du Diois, Patricia Mohret-Richaud (sénatrice des Hautes-Alpes), Yann Mongaburu (Grenoble Alpes Metropole), René Moreau (maire de Veynes).
 
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