Elisabeth Borne veut un « plan de bataille » pour les petites lignes de train

, par La rédaction

Encore un rapport. Ne sera-t-il pas trop tard ?
 
La ministre des Transports Elisabeth Borne veut mettre sur pied un « plan de bataille » pour la sauvegarde des petites lignes de trains, en chargeant vendredi un préfet de mener un diagnostic complet et de proposer des solutions au cas par cas.
 
Le préfet François Philizot, qui a déjà planché sur les trains d’équilibre du territoire (TER et Intercités gérés par l’Etat) et sur l’avenir de la ligne classique Paris-Toulouse, devra faire un état précis des lieux et « proposer des solutions techniques et de gouvernance adaptées à chaque situation », a expliqué Mme Borne à l’AFP.
 
SNCF Réseau a déjà fourni un diagnostic technique de ces petites lignes, souvent en mauvais état. M. Philizot devra aller parler aux régions, examiner « les besoins eu égard aux enjeux de desserte, de contraintes techniques et de financement » et « établir un diagnostic partagé ».
 
« L’objectif, c’est d’aboutir à un véritable plan de bataille pour chacune des régions, pour définir ensemble les investissements, leur rythme et les modalités qui vont permettre de répondre à la situation et aux besoins », a résumé Elisabeth Borne.
 
Lassée de voir fermer des lignes devenues trop délabrées, la ministre des Transports attend des solutions « plus rapides, moins chères et plus adaptées à la réalité des besoins », en s’appuyant notamment sur le « kit méthodologique » récemment présenté par la SNCF pour faire baisser les coûts.
 
Elle veut « sortir du choix binaire » entre la réfection des voies ferrées sur le même modèle quelle que soit la fréquentation et entend « réfléchir à des schémas d’exploitation innovants, qui peuvent le cas échéant, aussi conduire à adapter notre règlementation ».
 
Elisabeth Borne attend de M. Philizot « un état de la situation d’ici fin mars et des premières propositions d’ici fin avril ».
 
Ses conclusions devront nourrir le rapport sur l’état des petites lignes qui sera remis au Parlement avant la fin juin, conformément à la loi de réforme ferroviaire adoptée l’an dernier.
 
Le préfet Philizot devra enfin « (s’assurer) de la mise en oeuvre des solutions retenues sur quelques projets (...), afin d’en lever les difficultés et de valider la possibilité de les reproduire à plus grande échelle », selon sa lettre de mission consultée par l’AFP.
 
Officiellement appelées « lignes de desserte fine du territoire », les petites lignes représentent 9.137 km ouverts aux voyageurs, soit 32% du réseau national. 39% voient passer moins de dix trains par jour et seulement 24% plus de vingt.

(Via AFP)