La ligne Nîmes Clermont-Ferrand est interrompue depuis le 21 octobre et jusqu’au 5 novembre pour des travaux importants.
 
La fiche horaire

 
Des bus viennent en substitution des trains annulés entre Brioude et Alès et des taxis à la demande (TAD) sont mis en place dans les gorges sauvages de l’Allier.
 
Le Comité de défense des services publics en hautes Cévennes assure une vigilance particulière à Génolhac et Chamborigaud, car de nombreux incidents comme des non arrêts, des manoeuvres dangereuses de ces bus sont coutumiers. Il a donc ainsi veillé sur la prise en charge des voyageurs de ces deux gares les 21 et 22 octobre. Résultats :
 

Je vais essayer de faire comme l’application sur smartphone : « Ma gare SNCF » qui m’a permis ce matin de débuter ma surveillance programmée avec l’aide du tableau de Bruno Sulmont.

 

En effet, tout en surveillant le comportement de nos bus, j’ai pu mesurer comment cette application donnait quasiment en direct l’évolution des retards avec en prime les raisons du retard.

 

C’est donc un premier bon point !

 

En effet, donc, je vais vous tenir au courant des retours qui me sont fait tout au long de la semaine que nous évaluons.

 

Dimanche 21, Marie-Thé Bonnefoy a constaté que 2 bus qu’elle avait choisi de surveiller sont bien montés à la gare de Chamborigaud.

 

D’autre part, la période de travaux et la consigne pour les bus de monter à la gare ont été publiés par la mairie sur Illiwap Chamborigaud (application qui est très utilisée par nos municipalités et la population).

 

C’est un très bon point.

 

D’autre part, nous avons demandé à M. Jacques, notre référent SNCF à la Direction de ligne, de prévoir une indication dans un format grand et lisible de ces consignes à mettre à l’abri bus de Chamborigaud au bord de la D906.

 

Lundi 22, André Joffart a débuté sa vigilance à Génolhac par le bus de 6h 20 qui s’est présenté à Génolhac venant de la sortie sud. Il a pris en charge ses voyageurs. Il a effectué une manoeuvre simple et efficace en s’engageant dans le domaine de la SNCF et s’est retrouvé dans le bon sens pour partir vers Alès.

 

C’est un bon point.

 

A 7h 27, le car étant arrivé à 7h 10 m’a dit le chef de gare, je n’ai pas vu comment il est arrivé jusque devant la gare et donc d’où il venait. Il est parti à l’heure vers Alès.Il était origine Génolhac.

 

Donc, ce que j’ai vu mérite peut-être un bon point.

 

A 8h 58, le bus pour Langeac est annoncé avec 35 mn de retard puis 40 mn. Il arrive effectivement à 9h 40. Les conducteurs (ils sont 2) accueillent les passagers, en aident d’autres à sortir des vélos, discutent ensuite avec le chef de gare venu une fois de plus les voir et assister au départ. C’est la compagnie Berger. Le car passe par le village avec beaucoup de prudence mais efficacement et se retrouve sans encombre sur la D906 en direction du nord.

 

Hormis le retard imprévisible (embouteillage a dit l’application « Ma gare SNCF »), c’est tout à fait bon.

 

A 10h 52, à Génolhac, c’est un bus qui descend en marche arrière et s’arrête devant la DDE (ex Equipement). On lui dit à quelques uns, dont le chef de gare, qu’il y a du monde à la gare un peu plus bas, à peine 60m. Il y va en marche arrière, embarque les voyageurs pour Alès et remonte. Il a environ 8 mn de retard.

 

Ce n’est pas un bon point car il a reculé en pente, au milieu de pas mal de véhicules.

 

Et là, c’est la catastrophe, la pire que l’on aie vécu dans ces situations de substitution !

 

A Chamborigaud, sur le quai de la gare, se trouvent 5 personnes qui attendent ce bus. Il est annoncé oralement par l’affichage électronique avec 10 minutes de retard. L’affichage efface ce bus car il est route, c’est sûr. Seule l’annonce a été entendue, par hasard, par un des voyageurs sur le quai. Du haut de la gare, les 5 voyageurs médusés voient passer le bus (Berger, probablement de la Région Aura) qui ne s’arrête pas et n’engage pas la montée vers la gare. Il a filé vers Alès !!! Notre ami Jean-Claude Pompougnac, qui avait un rendez-vous médical à Alès tente une réclamation téléphonique au service SNCF ad oc et s’entend dire, après une longue attente de 10 mn, que le car n’est pas Occitanie et que l’on ne peut donc rien faire !

 

Nous savons, nous au Comité de défense, que des conventions lient les 2 régions qui mutualisent intelligemment du matériel et des circulations l. Le Comité imaginait que, du coup, les dispositifs de substitution étaient également conventionnés et contrôlés.

 

La Direction de ligne a été immédiatement saisie. Le référent SNCF est en congé. C’est Valérie Mansier qui le remplace. Son domaine c’est le commercial mais elle supplée. On lui a donné les éléments. Elle mène son enquête et se rapprochera de nous ensuite.

 

Et donc, je décide de compléter ma veille par les bus de l’après-midi.

 

A 13h 27, quand j’arrive à la gare, le bus est déjà là. Il est sans doute descendu en marche arrière vers la gare car il descend du nord et va à Alès. Je n’ai pas vu toutefois. Il repart, à l’heure sur Alès. Et toujours, la présence du chef de gare qui n’est pas loin de son changement de service. Bien pour son attitude de présence rassurante pour tous et preuve d’ intérêt pour son travail.

 

Pas de bon point à cause de la marche arrière qui choque toujours les gens.

 

A 13h 52, c’est le bus qui monte d’Alès qui descend normalement à la gare, embarque des passagers et repart... vers Alès... pour effectuer une manoeuvre de retournement tout à fait sécurisée à environ 500 m de Génolhac au dépôt de matériaux de l’Equipement. Il annonce alors, sur l’application, un retard envisagé de 5 mn.

 

Un très bon point pour lui ! Avec la preuve que des solutions assurant la sécurité existent.

 

J’attends maintenant le 15h 05 vers Langeac, le 16h 56 (celui qui ne s’arrête pas à Chamborigaud et on ne sait pas pourquoi mais que la SNCF propose à en allant jusqu’à La Grand-Combe et en revenant avec un autre train... ce qui fait un Génolhac-Chamborigaud en 1h 41 mn trouvé sur SNCF Connect ! ) vers Alès. Je ferai ensuite le 17h 32 vers Alès, le 17h 57 vers Brioude, le 19h 57 vers Mende et enfin, le 20h 54 vers Nîmes.

 

...

 

Pour voir le service de 15h 05 vers Langeac, je vous ai laissés un moment et dans mon attente dans la voiture sous un beau déluge, j’ai eu Mme Mansier qui me faisait le point : bien sûr, il s’agissait, comme bien souvent, d’un problème (celui du matin à Chamborigaud) du ressort de la région AURA... et c’est vrai, même s’il y a conventionnement. Les 2 Régions ne commettent pas d’erreur mais elles ont toutes les deux des difficultés avec leurs prestataires et les prestataires avec leurs employés, des employés qui manquent de plus en plus à l’embauche. Voilà ! Nous connaissions la réponse car depuis 3 ans que la Direction de ligne a été installée nous le répétons oralement et par écrit.

 

Mais n’oublions pas ma veille. Au moment où nous discutons arrive le car qui monte d’Alès pour aller à Langeac (c’est ce que me dit l’application). Il est noir, de taille moyenne (il y a plus grand). Je n’arrive pas à lire la compagnie. Il déluge. Deux personnes descendent. Pas de chef de gare. On a changé de service vers 13h, 13h 45 peut-être. Je décris la manoeuvre à Mme Mansier. Le car recule dans la longue déclivité devenue positive pour remonter sur la D906 qui débouche en plein virage où les véhicules vont vite après une ligne droite en venant d’Alès ou bien vont vite après une longue limitation à 30 ou 50 km/h en venant du nord ! Endroit où de nombreux accidents ont eu lieu dont certains très graves ! Le conducteur doit certainement compter sur son volume pour faire freiner les automobilistes. La visibilité est exécrable.

 

On arrête l’échange téléphonique sur la promesse faite par Mme Mansier de se voir en réunion après les travaux pour « débriefer ». L’homologue AURA a été prévenu, peut-être sermonné et devra sermonner ses prestataires. Bon, personne n’a fauté ! J’ai rappelé que les travaux, avant, se déroulaient de nuit et qu’il n’y avait alors pas d’interruption de circulation de trains.... On connaît les raisons de l’abandon de cette pratique.

 

Mme Mansier me souhaite une bonne fin d’après-midi...

 

Je me dis que j’en aurai certainement besoin.

 

C’est le 2ème jour d’une période de 15 jours de travaux.

 

 
Bon courage les cévenols ! De notre côté nous n’avons pas ce problème dans les gorges puisque les bus de substitution n’y descendent pas. Pour nous c’est le régime taxi à commander la veille. Super pratique.
 
On pourra revoir cet article de l’an dernier.