Le fret ferroviaire entre Courpière et Giroux sera bientôt à nouveau sur les rails
 
Le nom du prochain opérateur ferroviaire n’a toujours pas été communiqué.

 
Fermés il y a plus d’un an, les 11 kilomètres du tronçon ferroviaire entre Giroux-gare et Courpière devraient à nouveau être ouverts au fret dans quelques mois après des travaux sur la voie.
 
Le va-et-vient quotidien de la locomotive et ses wagons chargés de tonnes de bobines de papier et de chutes de carton entre Giroux Gare et Courpière s’est arrêté fin 2021 par décision préfectorale. En cause, l’état vétuste de la voie ferroviaire, qui ne remplit plus les normes de sécurité pour le transport du fret comme le signifiait une expertise imposée par l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), en 2021.
 
Depuis, près de 2.000 camions transportant 38.000 tonnes de marchandises en 2022 ont emprunté la sinueuse D906 entre les deux sites de production de la papeterie Giroux et la Celta de Courpière, appartenant tous deux au groupe Rossmann.
 
Une importante aide d’Etat
 
Après une année à rechercher des subventions pour la rénovation, la situation semble être sur le point de se débloquer. Propriétaire du tronçon et des 149 km de cette ligne ferroviaire entre Pont-de-Dore et Darsac (43), le Syndicat mixte ferroviaire du Livradois Forez (SNLF) vient en effet d’obtenir un important financement de la part de l’État sous la forme d’une Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) à hauteur d’environ 400.000 €. Le syndicat, lui, mettra la main à la poche à hauteur de près de 100.000 €. Ceci, afin d’effectuer les travaux nécessaires à la mise en conformité du tronçon ferroviaire. « Des travaux concernant le drainage, le ballast et les traverses », détaille Jean-Benoît Girodet, président du SNLF.
 
Le chantier, confié à l’entreprise ETF (filiale Eurovia) devrait débuter début juin pour une durée de trois mois avec une réouverture du fret, « fin 2023, début 2024 ».
 
Le nom de l’opérateur dévoilé en avril
 
Condition à ce financement public, la remise en route du transport ferroviaire de marchandises entre la Celta et la papeterie nécessite de trouver un nouvel opérateur ferroviaire, suite au départ du précédent, Combrail, en janvier 2022. « Nous sommes actuellement en pleine étude techno-économique », indiquait à la mi-mars, Michael Jardin, directeur de la Celta qui avec la papeterie doit prendre en charge les coûts de fonctionnement. Le nom de ce nouvel opérateur devrait être communiqué dans le courant du mois d’avril.
 
Pour le président du syndicat, ces travaux d’urgence concernent l’avenir du réseau tout entier. « Laisser dépérir ce tronçon, c’était mettre fin aux projets de cette ligne toute entière où le fret pourrait être amené à se développer avec l’industrie du bois ou le transport des déchets, sans oublier la partie touristique. »
 
Yann Terrat 10/04/2023