Réouverture de la ligne Alès Bessèges : l’inquiétude des usagers toujours là

, par La rédaction

Malgré les belles déclarations de la région Occitanie et de Jean-Luc Gibelin lors de la séance de rendu des Etats généraux du rail l’inquiétude des usagers et habitants du bassin alésien persiste. Aucun financement n’est encore prévu et la région en est toujours à demander une table ronde des collectivités autour du projet de réouverture. Alors que plusieurs études ont déjà été effectuées et que toutes ont été des échecs.
 
Le script et la vidéo du sujet de France 3 Montpellier du vendredi 6 janvier 19h20 :
 


Elle, elle est fermée depuis 4 ans, la ligne TER Alès Bessèges mais un collectif se bat pour qu’elle soit remise en service. Mi décembre la région a promis de la relancer mais pour l’instant aucun financement n’est acté, il ne s’agit que de promesses. Direction le Gard pour essayer de mieux comprendre ce dossier.
 
La région Occitanie s’engage à rouvrir la ligne ferroviaire Alès Bessèges avant la fin du mandat de Carole Delga. Les usagers, qui souffrent de ce manque de transports sont plein d’espoir, mais très pressés.
 
Claude Doussière, Collectif de défense de la ligne ferroviaire Alès Bessèges :
Il faut que les choses avancent rapidement parce que donner envie de prendre le train à la population c’est bien mais il faut pas que ce soit dans 5 ans.
 
Il faut dire que depuis l’arrêt de l’exploitation de la ligne en 2012 les projets de rénovation se succèdent sans jamais aboutir. La ligne abandonnée se dégrade à vue d’oeil. L’été dernier les voyageurs s’étaient même retroussés les manches pour désherber les rails.
 
La dégradation de la ligne elle est du fait de la SNCF. C’est la SNCF qui depuis 2008 n’a rien fait sur cette ligne. Donc la ligne s’est dégradée. Automatiquement quand une ligne se dégrade les trains prennent du retard, les trains sont supprimés, la fréquentation baisse.
 
Priorité aujourd’hui : réunir SNCF, état, région, département du Gard et agglomération alésienne. pour définir les participations financières de chacun.
 
Jean-Luc Gibelin, conseil régional Occitanie, Vice-président délégué aux transports :
Il nous faut avoir une estimation qui ne souffre plus la contestation, qui soit précise sur le contenu des travaux. Des estimations avaient été faites différentes sur un contenu différent de chantier. Il est aujourd’hui indispensable d’avoir un vrai projet qui nous permette de s’engager résolument sur la réouverture de la ligne et non plus sur des polémiques concernant tel ou tel montant ou tel ou tel ampleur du chantier à mener.
 
Selon le collectif de défense de la ligne 1000 passagers par jour pourraient emprunter ce train régional.
 

 

Nous ajoutons la réaction inquiète de Anne-Marie Skora de l’association des usagers de la SNCF du Gard et des départements limitrophes après la réunion de décembre dans le hall de la gare d’Alès qui n’a pas apporté d’avancées significatives, selon elle, et ce malgré les dénégations de Jean-Luc Gibelin. Dans Midi Libre du 25 décembre :
 
« Ça fait déjà 14 ans qu’on se bat pour cette ligne. Aujourd’hui, on attend du vrai concret ; mais on reste prudent. »