Delga et Wauquiez appellent le gouvernement à investir sur les lignes des Causses et des Cévennes

, par La rédaction

Si l’état est intervenu sur la partie nord de la ligne Béziers Neussargues avec le déblocage de 41 M d’euros les présidents des régions Occitanie et Auvergne Rhône Alpes demandent ensemble au gouvernement de revoir à la hausse le financement qu’il a prévu pour nos deux lignes du sud du Massif central.
 
Relevé dans Objectif Gard et plusieurs autres journaux ce jour :
 
Le financement de 100 M€ prévu aujourd’hui par l’État, très loin des travaux estimés à 600 M€ par SNCF Réseau.
 
Alors que le volet mobilités du CPER 2023-2027 est actuellement en cours de discussion, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, appellent le gouvernement à revoir son investissement pour les lignes ferroviaires de l’Aubrac (Béziers/Clermont-Ferrand) et des Cévennes (Nîmes/Clermont-Ferrand). Le financement de 100 M€ prévu aujourd’hui par l’État, très loin des travaux estimés à 600 M€ par SNCF Réseau, sera clairement insuffisant pour sauvegarder les deux lignes, pourtant essentielles à la fois pour le transport de marchandises et pour offrir aux habitants une alternative à la voiture.
 
Les deux présidents de Région alertent sur l’urgence de la situation
Pour Carole Delga : « Alors qu’avec Laurent Wauquiez nous réclamons, depuis plusieurs années déjà, que l’État joue pleinement son rôle pour mener à bien des travaux de sauvegarde pérennes des lignes de l’Aubrac et des Cévennes, la menace de fermeture de tout ou une partie du H lozérien est réelle. Les investissements d’urgence demandés à SNCF ne font que reporter le problème à court terme. Nos Régions font déjà bien plus que leur part ; en Occitanie, ce sont 72M€ qui ont été mobilisés pour sauver ces deux lignes du réseau national. Traversant 9 départements, elles sont essentielles pour l’économie, la vitalité et l’attractivité de nombre de nos villes moyennes et de nos communes rurales. Sauf à revenir 150 ans en arrière alors que le train est pourtant l’avenir des mobilités. À l’heure où chaque action compte pour répondre au réchauffement climatique, où des ambitions sont affichées en faveur du ferroviaire, nous attendons des actes : le gouvernement doit être au rendez-vous ».

 
Laurent Wauquiez complète : « Face au délitement d’une partie de notre réseau ferroviaire, et à l’impérieuse nécessité de conserver dans nos territoires des lignes structurantes, l’action de l’État est aujourd’hui un impératif auquel il ne peut plus se soustraire. Avec Carole Delga, nous l’avons conjointement alerté sur les risques d’une fermeture des lignes de l’Aubrac et des Cévennes. Les Régions ont pris leur part : pour faire face à la grande vétusté de l’infrastructure. Dans le cadre du Plan de sauvetage (2016-2020) et du plan de relance (2021-2022), la Région a financé ces lignes respectivement à hauteur de 13 M€ pour l’Aubrac et 16,8 M€ pour le Cévenol. Il appartient aujourd’hui à l’État d’agir en responsabilité et d’assurer le financement des travaux de sauvegarde, et donc la pérennité, de ces lignes essentielles à nos territoires ».